Selon la Commission de la condition de la femme des Nations Unies, l'égalité des sexes en Afrique ne peut être réalisée à moins que les femmes et les filles - en particulier celles des zones rurales - ontdes représentantes dans la politique et la planification économique.

Cette conclusion est issue de la réunion annuelle de la commission à New York cette semaine. LopaBanerjee, directrice de la Division de la société civile des femmes aux États-Unis, a déclaré que la commission dispose de "preuves irréfutables" selon lesquelles les femmes et les filles des zones rurales seraient négligées à moins que les échecs de la politique gouvernementale soientrésolus.

"Nous mettons en lumière les droits des femmes et des filles vivant dans les zones rurales, dont les droits et la capacité d'exercer tout leur potentiel ont été restreints", a déclaré Banerjeeà VOA, section du Soudan du Sud

Esther Mwaura-Muiru, fondatrice de l'organisation à but non lucratif GROOTS (Kenya), qui a pris la parole lors de la session de cette année, a intimé qu'une des questions remonte à la garde d’enfants non rémunérée et d’autre travail dont les femmes et les filles africaines fournissent régulièrement.

D’après Banerjee, le niveau de privation auquel font face les femmes et les filles des zones rurales est au point de devenir un cercle vicieux et cela existe depuis des décennies.

Les femmes représentent 50% de la population africaine, mais 80% d’entre elles vivent dans des zones rurales. Plus de la moitié des femmes dans les milieux ruraux sont engagées dans le secteur agricole, ce que les femmes du nord-ouest qualifient de l’épine dorsale des économies africaines.

Soudan du sud

L'UNICEF, l'agence américaine pour les enfants, affirme que même si les mariages d'enfants sont en déclin dans le monde, cette pratique est encore répandue dans certaines régions d'Afrique.

En vertu de la loi de 2012 sur l'éducation au Soudan du sud, tous les enfants ont le droit d'aller à l'école. En vertu de la loi de 2008 sur les enfants au Soudan du sud, il est illégal de forcer une écolière à se marier. Et en vertu de la loi sud-soudanaise, il faut avoir 18 ans pour se marier.

Selon l'UNICEF, on estime que 12 millions de filles se marient chaque année dans le monde. Ce nombre est inférieur de 25 millions à celui anticipé il y a 10 ans.

Pour mettre fin à la pratique d’ici à 2030 - l’objectif fixé dans les objectifs de développement durable des États-Unis -, l’UNICEF a noté que les progrès devaient être considérablement accélérés. Selon l’organisation, 650 millions de femmes vivantes aujourd'hui ont été mariées jeunes.

Les femmes des Nations Unies exhortent les gouvernements à entreprendre des réformes législatives et administratives afin de promouvoir les droits fonciers, le contrôle des ressources reproductives et l'accès aux ressources naturelles.

Le rapport de 2018

Le rapport de la Commission de la condition de la femme affirme :

* Les femmes sont susceptibles d'être dépossédées parce qu'elles n'ont pas de droits de succession.

* Les femmes manquent d'une gouvernance foncière efficace et transparente. Dans de nombreux pays, les terres rurales sont souvent sans papiers, ce qui les rend très vulnérables aux saisies de terres et à l'expropriation et cela rend les communautés locales vulnérables à la dépossession et au déplacement avec une compensation minime voire nulle.

* Les enfants et les mariages précoces ont des implications évidentes pour la santé sexuelle et reproductive et les droits des femmes et des filles. Ceux-ci incluent le manque d'informations, des soins sanitaires adéquats et un pouvoir de décision en matière de sexualité sans risque et de planification familiale.

* Les décès et les maladies associés au manque d'accès à l’eau salubre et fiable et à des systèmes d'assainissement qui touchent de manière disproportionnée les femmes et les filles pauvres des zones rurales.

Source : voanews.com

0 Comments

Post Review
Respectful interactions are appreciated. Thank you.