ONU : Les femmes africaines ont besoin de représentantes en politique pour atteindre l'égalité des sexes
May 30, 2019
Selon
la Commission de la condition de la femme des Nations Unies, l'égalité des
sexes en Afrique ne peut être réalisée à moins que les femmes et les filles -
en particulier celles des zones rurales - ontdes représentantes dans la politique et la
planification économique.
Cette
conclusion est issue de la réunion annuelle de la commission à New York cette
semaine. LopaBanerjee, directrice de la Division de la société civile des
femmes aux États-Unis, a déclaré que la commission dispose de "preuves
irréfutables" selon lesquelles les femmes et les filles des zones rurales
seraient négligées à moins que les échecs de la politique gouvernementale soientrésolus.
"Nous mettons en lumière
les droits des femmes et des filles vivant dans les zones rurales, dont les
droits et la capacité d'exercer tout leur potentiel ont été restreints", a
déclaré Banerjeeà VOA, section du Soudan du Sud
Esther
Mwaura-Muiru, fondatrice de l'organisation à but non lucratif GROOTS (Kenya),
qui a pris la parole lors de la session de cette année, a intimé qu'une des
questions remonte à la garde d’enfants non rémunérée et d’autre travail dont les
femmes et les filles africaines fournissent régulièrement.
D’après
Banerjee, le niveau de privation auquel font face les femmes et les filles des
zones rurales est au point de devenir un cercle vicieux et cela existe depuis
des décennies.
Les
femmes représentent 50% de la population africaine, mais 80% d’entre elles
vivent dans des zones rurales. Plus de la moitié des femmes dans les milieux ruraux
sont engagées dans le secteur agricole, ce que les femmes du nord-ouest qualifient
de l’épine dorsale des économies africaines.
Soudan
du sud
L'UNICEF,
l'agence américaine pour les enfants, affirme que même si les mariages
d'enfants sont en déclin dans le monde, cette pratique est encore répandue dans
certaines régions d'Afrique.
En
vertu de la loi de 2012 sur l'éducation au Soudan du sud, tous les enfants ont le droit d'aller à
l'école. En vertu de la loi de 2008 sur les enfants au Soudan du sud, il est
illégal de forcer une écolière à se marier. Et en vertu de la loi
sud-soudanaise, il faut avoir 18 ans pour se marier.
Selon
l'UNICEF, on estime que 12 millions de filles se marient chaque année dans le
monde. Ce nombre est inférieur de 25 millions à celui anticipé il y a 10 ans.
Pour
mettre fin à la pratique d’ici
à 2030 - l’objectif fixé dans les objectifs de développement durable des États-Unis -,
l’UNICEF a noté que les progrès devaient être considérablement accélérés. Selon
l’organisation, 650 millions de femmes vivantes aujourd'hui ont été mariées jeunes.
Les
femmes des Nations Unies exhortent les gouvernements à entreprendre des
réformes législatives et administratives afin de promouvoir les droits
fonciers, le contrôle des ressources reproductives et l'accès aux ressources
naturelles.
Le rapport
de 2018
Le rapport
de la Commission de la condition de la femme affirme :
*
Les femmes sont susceptibles d'être dépossédées parce qu'elles n'ont pas de
droits de succession.
*
Les femmes manquent d'une gouvernance foncière efficace et transparente. Dans
de nombreux pays, les terres rurales sont souvent sans papiers, ce qui les rend très vulnérables
aux saisies de terres et à l'expropriation et cela rend les communautés locales
vulnérables à la dépossession et au déplacement avec une compensation minime
voire nulle.
* Les enfants et les mariages
précoces ont des implications évidentes pour la santé sexuelle et
reproductive et les droits des femmes et des filles. Ceux-ci incluent le manque
d'informations, des soins sanitaires adéquats et un pouvoir de décision en
matière de sexualité sans risque et de planification familiale.
*
Les décès et les maladies associés au manque d'accès à l’eau salubre et fiable
et à des systèmes d'assainissement qui touchent de manière disproportionnée les
femmes et les filles pauvres des zones rurales.
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